Plein les cannes, au Marathon Nice-Cannes …

Hélène nous relate sa participation avec Divahar au Marathon Nice-Cannes qui a eu lieu le 3 Novembre dernier, après de longues semaines de préparation. « It’s very Nice, yes we Cannes » disait le slogan …

05H45, le réveil sonne, la pluie martèle les volets… et oui, c’est le grand jour, celui du marathon Nice-Cannes …

Emmitouflés dans nos sweats et nos ponchos, nous prenons le chemin du départ…

Annonce micro, départ prévu à 8h00 reporté à 8h30 avec risque d’annulation. Les conditions météo très mauvaises, la pluie et les orages ont dégradé les routes du parcours.

08h30, départ sous une pluie battante, les éclairs, le tonnerre, et à travers un mince rayon de soleil : un arc en ciel…

Les premiers kilomètres sous la pluie ont été très difficiles, nos chaussures étaient par endroit recouvertes par les immenses flaques d’eau…

Premier semi bouclé en 02H02… la fatigue commence à se faire sentir et les crampes à arriver…

Apparition du soleil en bord de mer, c’était superbe. Oui mais … par endroit les vagues passaient les digues et venaient s’échouer sur …. les coureurs….

Quelques belles petites côtes n’ont fait qu’accentuer les crampes ….
Heureusement Divahar était là pour faire « diversion » et obliger mon esprit à penser à autre chose qu’à la douleur…

Km32… Le visage de Divahar se crispe, son mollet gauche l’oblige à stopper tant la douleur est forte…

Divahar me demande de continuer seule…

Seule …. c’est bien le mot …. car malgré les autres coureurs qui m’entourent, je me sens seule au monde.. Ça a l’air compliqué pour tout le monde. Beaucoup s’arrêtent, marchent, ont mal… Moi aussi j’ai mal… très mal….

Au 37ème km, grosse montée, enfin … qui me semble grosse… ma jambe droite me fait de plus en plus mal…. ischios et mollet…. je marche un peu….

40ème km, rafales de vent, les casquettes s’envolent, les foulées ralentissent, les douleurs augmentent et … les larmes coulent…

Je ne veux pas lâcher mais je me rends compte que je n’avance plus, le vent est comme une main qui me pousse en sens contraire ….

Sur le bord de la route la foule s’intensifie, les gens nous encouragent, l’arche d’arrivée n’est plus qu’à quelques centaines de mètres….

Mes pieds foulent le tapis bleu azur… plus que 100 mètres….

Ca y est !!!! Finisher en 04H17’36…. Divahar en 04H20’52.

Cette course, c’est à Divahar que je la dois… Au risque de me répéter et de le mettre mal à l’aise car sa modestie et sa gentillesse sont sans limite…

Ce marathon restera un merveilleux souvenir, très compliqué mais qui m’a appris qu’on peut toujours aller plus loin…

Hélène