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Retour sur le Marathon de Paris. Les impressions de nos coureurs

23 avril 2013 vu 1 158 fois Pas de commentaire

MON MARATHON DE PARIS_ Jérôme Vasseur

Après discussion avec un copain juste avant la course, j’ai pris confiance dans la tentative d’accrocher les 3 heures.
Entré dans le sas des trois heures très très tardive, il a été fermé juste après mon entrée.
La température était un peu fraîche (5°C) mais avec le soleil, j’ai pris le pari d’enlever mon sous-vêtement moulant qui me rend beau avant le départ (je m’en suis débarrassé au 6eme auprès de mes supporters).
Je suis parti dans la deuxième vague. Eh oui, même dans le sas des trois heures, il y a eu 2 vagues: passage de la ligne de départ 3mn après le coup de feu. Je me cale rapidement sur des meneurs d’allure qui sont partis de la vague précédente.
Petit bonjour aux supporters au 6ème (Ledru-rollin). Heureusement, je savais ou ils étaient car il y a énormément de spectateurs cette année.
Je trouve aussi qu’il y a beaucoup de coureurs, à chaque virage il y a des tassements. Donc le rythme est assez irrégulier: des kilos entre 4:09 et 4:20.
Passage au semi en 1h29:20, un peu mal aux jambes mais c’est normal, peut-être la bière de la veille?
Toujours beaucoup de monde, petit bonjour aux supporters au 22ieme. Je sens qu’ils vont devoir courir pour me voir au 35ème (porte d’Auteuil).
La plongée dans le long tunnel est toujours aussi désagréable, mon GPS a d’ailleurs complètement décroché. Le meneur d’allure s’écroule de tout son long à côté de moi: un coureur en déroute vient de lui a couper la route, il ne peut l’éviter.
Enfin, la foule des coureurs devient moins dense, le nombre de personnes en déroute augmente. Je retrouve mes supporters (enfin, ce qui en reste) à l’hippodrome. Ils sont arrivés il y a à peine 2 mn.
Tout continue à se dérouler parfaitement. je perds un peu de rythme à partir de là: je cours plutôt en 4:20 maintenant. En fait, je pense que c’était psychologique, j’avais peur de craquer.
Je dois tout de même serrer les dents pour les 2 derniers kilos. Le meneur d’allure qui s’était transformé en crêpe me sert de point de repère. Enfin, arrivée avenue Foch.

Il manque une chose à ce marathon par rapport à Berlin: des petites tribunes pour les spectateurs. Sinon c’est parfait, j’arrête mon chrono après l’arrivée: 2h59:50 à la montre. C’est bon.
A y repenser, ça fait 50m de marge sur 42km de course.
Je retrouve le pote du départ à la consigne, déjà en jean, J’ai l’impression qu’il est là depuis 1h. Je me dis qu’il a dû courir en 2h40. En fait non, il a fait 2h58 mais dois être rapide dans la mise du jean !
Je les laisse partir à leur choucroute, je vais supporter mon frère au 35ème (j’ai fait 2 kilo avec lui).
Ensuite, retour au Campanile Bastille, qui avait réservé une chambre pour que les marathoniens puissent se doucher (même à 16h). Super !
Je vous conseille cet hôtel qui ne m’a coûté que 50 euros la nuit (j’expliquerai à qui veut si vous êtes intéressé, c’est cadeau pour le quartier)

C’était un super jour pour un marathon, vivement le prochain (Reykjavík)

Jérôme.

MON PREMIER MARATHON _Grégory Hilaire_
07/04/2013, Paris:8h00
Je vais faire mon premier marathon avec les pompiers de Paris grâce à un ami d’enfance.
De ce fait je me retrouve à 10m de la ligne de départ derrière les Guest Stars (Miss France, Dominici, PPDA, Taig Khris, ils sont tous là sous les flashs pour une association) et derrière eux les handicapés.
Pendant ce temps, les Elites s’échauffent sur ma gauche, et derrière nous le sas des privilégiés, puis suivent les participants chauffés à blanc par les animateurs.
8h45: Le coup de départ retentit, nous sommes 50000 personnes du monde entier a descendre les champs Élysée, non ce sont pas les soldes !!! Mais ça pousse fort au C..
Me voilà calé à 4’55 au kilo pour 3h30 si tout va bien.
Je cours et je me remémore mes débuts de running: voilà déjà 5 ans que je cours pour le Speedy club de Provence, les aînés de ce formidable club m’ont vite adopté au fil des tours de pistes et des différentes sorties, il faut dire que quand je suis arrivé j’étais le minot, maintenant, au fil des années les jeunots et les jeunettes arrivent au grand bonheur de notre Président. Mon premier objectif fut le semi de Marseille Cassis fini en 1h55 sous un soleil de plomb. Mes temps de référence ne sont pas très prometteurs, mais l’envie et le
plaisir de mieux faire m’envahissent au fil des courses du challenge du pays d’Aix et occupent bien mes week-ends !!!
Mes sorties sont généralement faites avec Jean-Claude, notre futur coach en devenir, il faut dire que c’est une bonne rencontre, il me fait découvrir différents parcours aux alentours de Peyrolles et Jouques.Je me mets même à faire quelques entraînements spécifiques avec lui toujours accompagnés de nombreux conseils: Kiné, ostéo, docteur, nutrition, étirements, GAinaaaaageeee, il faut dire que c’est une sacrée bible et un vrai laboratoire à lui tout seul, (rires). Tout de suite il me parle de marathon de Paris de Monaco, du Mont Blanc et je me dis que lui aussi c’est un fou, ils sont tous atteints de ce bon virus dans ce club, moi qui faisais deux entraînements par semaine et qui peinait
à chaque course et ppg et qui connaissais plus les pistes de danse du département que celle du stade Carcassonne, lol !
Comme un rdv, chaque année, je fais le semi de Marseille Cassis en famille, mon père a d’ailleurs laissé ses crampons de foot au vestiaire et enfilé ses baskets pour le faire à présent avec moi.
> En 2008: 1h55,soleil de plomb
> En 2009 : 1h45 beau temps
> En 2010 : 1h40 pluie battante
> En 2011 : 1h42 beau temps
> En 2012 : 1h31 vent de fou avec des rafales incroyables. Suite à ce dernier chrono , et au bon plan d’entraînement du coach Dimitri, je me sens donc assez mur pour un marathon (le virus m’a atteint ??)
En décembre je m’inscris pour le sas des 3h30.
Les 4 entraînements par semaine se passent bien!!
Voilà, je sors de mes pensées et recolle à ma course qui se déroule bien: je tiens mes 4’55 au kilo.
La bastille et le bois de Vincennes sont derrière moi, mais la première difficulté arrive: les quais de seine au 25ème où je ressens de premières douleurs aux jambes.
Je passe le mur et ma moyenne dégringole, je regrette d’avoir posé mes 20m2 de parquet la semaine dernière, il faudra finir au mental me dis-je !!!
Parti dans les premiers, je me prends des vagues de coureurs à chaque meneur d’allure: le 3h puis le 3h15 qui m’aspire 200m mais alors le chrono me rappelle à l’ordre.
La vague des 3h30 me rattrape au 39ème dans le bois de Boulogne.
Là les portions pavées sont horribles, je serre les dents et dans un ultime effort décide de reprendre de la foulée avec la meneuse d’allure et je vais rester 2 minutes avec elle avant qu’une première crampe à l’ischio droit me freine violemment et qu’ensuite la même à gauche me plaque carrément au sol.
Je reste ainsi couché deux minutes avant de repartir.
Ces derniers kilomètres sont vraiment interminables.
L’avenue Foch pointe son nez, les encouragements se font de
plus en plus fort.
Enfin je franchis la ligne en 3h45’52 », 11297ieme au classement général, l’émotion me gagne, cette course restera gravée à jamais dans mes souvenirs: je suis un marathonien !!!

Et comme dit le proverbe « Si tu veux courir, cours un kilomètre, si tu veux changer ta vie cours un marathon  »

Merci à tous, qui m’ont préparé et encouragé.
Greg
JE SUIS MARATHONNIEN!!!! _ Jacques spinazzolla

Nous sommes le 6 avril il est 22h30, mon plat de pâtes est mangé, mes affaires sont sur la chaise, prêtes… Une dernière vérification quand même
– tee shirt OK
– short OK
– chaussures OK
– GPS OK
– Dossard OK, fixé !!

Tout à l’air bon, et si j’allais me coucher car levé 6h30 demain et départ Arc de Triomphe pour affronter les 42, 195 kilomètres qui me séparent de l’arrivée.

Je pense que la nuit va être longue, des questions me taraudent l’esprit… Et si je n’y arrivais pas, et si je devais abandonner et si ma douleur au genou (infiltration 2 jours au paravent et strapping posé) m’empêchait de courir…. Toutes ces questions sont restées sans réponses mes yeux ont trouvé les bras de Morphée.

7H30, gâteau énergétique avalé, je file vers mon SAS de départ (3H45 ambitieux mais c’est pour viser les 4H), dernière boisson d’attente, le temps est clair, le ciel dégagé, on va avoir une belle journée !!!

8H45 départ du marathon, l’ambiance est bonne car mon SAS ne partira que dans une vingtaine de minutes !!!
C’est l’heure, le sac poubelle jeté sur le côté (car j’ai dit qu’il ferait beau mais j’ai pas dit qu’il faisait chaud !!!!) et c’est parti, descente des Champs Elysées, les meneurs d’allure sont là, le rythme est bon…

Premier panneau des 5 kilomètres, la foule en délire ne nous a pas lâché, (est-ce possible un cordon de supporters)… Normalement c’est là que la douleur devrait arriver alors je guette et toujours rien !!!

Le panneau des 10 kilomètres est là, avec à chaque fois ses ravitos, il fait beau, je suis TOUJOURS dans le rythme, 5 minutes 25 au kilomètres et une forme incroyable.

Les kilomètres vont s’enchaîner, les spectateurs toujours présents et enthousiastes, passage du semi le meneur d’allure à mes côtés, je reconnais une tête dans la foule (mon oncle qui est venu m’accompagner), qui m’encourage et se met à courir pour me prendre en photo…

Commence alors les quais de Seine… Ah les Quais, avec ses Tunnels, les petites descentes qui donnent un coup de fouet au moral en relâchant un peu les jambes et ses montées qui montrent que la fatigue est là !!!!!

Arrive alors le 25, le 26, le !!! non le 27 mettra plus de temps à arriver, la douleur s’est réveillé, mon genou me fait un peu mal, la fatigue est là.

Les kilomètres qui vont suivre seront longs j’ai même mis du temps à m’apercevoir que c’était la Tour Eiffel à ma gauche !!! Arrive alors le 35 eme les kilomètres sont longs je vois le meneur d’allure s’éloigner et c’est celui du 4H00 qui me rattrape, le Bois de Boulogne c’est long, les spectateurs ne sont pas présents, le cordon s’est rompu…

Je cours, je marche… j’essaye de recourir mais mon genou s’est refroidi, il faut sautiller pour repartir !!

Sortie du Bois de Boulogne, je sais que depuis plus de 10 kilomètres j’ai perdu du temps, je sais que mon objectif des 4H00 est loin mais dans ma tête je calcule, je sais que je peux accrocher celui des 4H30, alors je cours…

Il reste 2 kilomètres et 195 mètres !!!! le cordon d’encouragements s’est reconstitué, les gens sont là par milliers, les mains claquent, les gens crient « ALLEZ, ALLEZ, ON LÂCHE RIEN C’EST L’ARRIVÉE !!! »

Dernier rond point, et 195 mètres et c’est la délivrance, je boite mais je passe la ligne d’arrivée !!! Je ne pourrais pas décrire l’émotion qui m’empli à ce moment mais c’est magique…
Même si le chrono n’est pas là (je finis en 4H35MN02S) j’ai fini, je suis allé au bout des 42 kilomètres, je suis MARATHONIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Remise de la médaille et du tee-shirt, quelle fierté !!!!

Jacques

Marathon de Paris